Se nourrir ou se remplir ?
Quand je mets en place des réglages alimentaires avec mes clients, une de leur grande inquiétude est d’avoir faim ! Effectivement, le remplacement de certains aliments par d’autres peut générer un manque, mais est-ce de la faim ?
Savez-vous distinguer la vraie faim de l’envie de manger pour se faire plaisir, combler un manque ou compenser une frustration ?
Bien souvent les aliments que vous consommez dans ces derniers cas sont des aliments « doudou ». Ces aliments stimulent votre appétit en permanence car ils sont addictifs et ont des index glycémiques élevés. Bref, plus vous les manger, plus vous mangez.
Mais ce n’est pas tout, vous êtes-vous déjà demander si ces aliments vous nourrissaient ? Dans nourrir j’entends faire fonctionner la merveilleuse machine qu’est votre corps dans son ensemble.
Mais au fait, de quoi votre corps a-t-il besoin ?
Chaque cellule qui compose vos tissus, vos organes va utiliser les nutriments de votre assiette pour fournir de l’énergie, pour vous réparer, pour vous détoxifier, vous défendre …. Chaque anticorps fabriqué par votre système immunitaire, chaque hormone produite par vos glandes endocrines et chaque neurotransmetteur issus de votre système nerveux a besoin de nutriments.
Qu’entend-t’on par nutriment ?
Un aliment est généralement composé de macronutriments (glucides (sucres), lipides (graisses)et protides (protéines)) et de micronutriments (vitamines, minéraux et oligo-éléments). Les premiers apportent des calories, pas les deuxièmes, mais ils sont INDISPENSABLES pour que vos cellules opèrent les transformations des macronutriments.
Par exemple vous ne pouvez pas transformer du sucre en énergie sans la présence de magnésium et vitamine B.
Quel est donc le problème ?
La dénutrition et l’intoxication !
Vos assiettes sont aujourd’hui remplies d’aliments transformés à haute densité calorique et faible densité micro nutritionnelle. De plus ces aliments contiennent de nombreuses substances que votre organisme ne reconnait pas et qui lui sont préjudiciables . Cela veut dire que vos cellules n’ont pas toutes les ressources pour vous maintenir en pleine santé. Et parallèle le risque de stockage est grand. C’est un peu comme si une usine recevait chaque jour ses matières premières mais qu’elle ne pouvait rien en faire, parce que la moitié des ouvriers étaient en grève.
Qu’est-ce qu’un aliment à haute valeur nutritionnelle ?
C’est un aliment brut, non transformé, issus de cultures ou d’élevages respectueux, cueilli à maturité, non raffiné … En gros tout ce que la nature est capable de nous apporter mais pas ce qui sort des usines agro-alimentaires.
Donc il faut cuisiner ?
D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours vu ma grand-mère, dès le matin, vêtue de sa blouse dans la cuisine à préparer les deux repas de la journée. Elle plumait les volailles, vidait les poissons que mon grand-père péchait (des saumons à l’époque !), elle faisait sa soupe, sa béchamel, ses frites … Tout ce qui arrivait sur la table elle l’avait cuisiné.
Alors bien sûr, elle ne travaillait pas…
On n’a pas le temps !
Ça c’est un argument qui est souvent avancé et j’avoue qu’à titre personnel je suis confrontée au même problème.
Mais il y a des solutions dont voici les grandes lignes ci-dessous :
Anticiper : Faire des semaines types ( SEMAINE MENUS TYPE), préparer des grandes quantités le week-end, mettre à cuire à la vapeur le matin les légumes pour le soir…
S’organiser : Avoir sous la main des produits rapides à préparer et à assembler, ne pas hésiter à utiliser des légumes bruts surgelés déjà coupés, des bocaux de légumes secs, des boites de sardines ou de maquereaux … Avoir dans le frigo des légumes à préparation rapide (tomates cerises, endives, concombre, champignons, courgettes, radis, carottes…). Voir la liste des produits à avoir sous la main :RÉSERVES BIO INCONTOURNABLES DE VOS PLACARDS livret
Déléguer : Toute la famille est concernée par le repas. La préparation en commun peut être un moment de partage et aussi très éducatif pour les plus jeunes (et les plus vieux aussi !) . La cuisine peut devenir un espace d’échange ou on se raconte comment s’est passée la journée, où chacun donne ses idées, propose ses recettes … Cuisiner est un acte convivial et généreux alors partagez le !
S’équiper : Certains céderont aux services des robots cuiseurs multifonction, dont le prix n’est pas à la portée de tous les porte-monnaie. Pour les autres il vous faut : un cuit vapeur inox (de qualité 18/10), un fait-tout inox avec un bon couvercle ou une cocotte pour les cuissons à l’étouffée, deux bons couteaux un d’office lame acier et un plus grand à lame courbée, une râpe pyramidale et un mini mixer avec bol et tige plongeur.
Simplifier : Il n’est pas nécessaire d’être un grand chef pour faire de bons petits plats. Une simple cuisson à la vapeur douce ou à l’étouffée customisée avec des épices, des aromates et de bonnes huiles se suffit à elle-même. N’oubliez pas l’équilibre nutritionnel avec comme base cette assiette idéale qui associe systématiquement légumes verts, féculents et protéines (LISTE DES LÉGUMES VERTS)
Enfin, une dernière chose à propos du temps : soyez honnêtes et regarder le temps que vous passez sur les tablettes, les portables devant la télé, je suis sûre que sur celui-là, vous trouverez 30 mn à déporter dans votre cuisine.
Bien nourri donc en pleine santé
Ce type d’alimentation simple, faite à base de produits naturels et riches en nutriments va vous nourrir. Vous n’aurez plus de fringales, de problèmes de poids, d’humeurs changeantes, vous gagnerez en énergie et en vitalité. Vos bilans biologiques vont se régulariser et la seule chose que vous risquez c’est de vivre vieux en pleine santé !
J’espère que ces petits conseils vous aideront à réinvestir vos cuisines.